Un article du courrier Picard – Mis en ligne le 6/01/2021 à 12:48 Par Bakhti Zouad
Avec les confinements et la situation sanitaire, la Mission locale a dû adapter son fonctionnement pour continuer d’accompagner les jeunes vers l’emploi.
Alors que la menace d’un nouveau confinement se fait de plus en plus ressentir en France (l’Angleterre s’est reconfinée totalement mardi), les six antennes de la Mission locale insertion-formation-emploi (MIFLE) du Grand Amiénois continuent de fonctionner, tout en adaptant leurs méthodes. Dans l’accueil et l’accompagnement des jeunes mais aussi dans la façon de fonctionner avec la mise en place de nouveaux outils comme les visioconférences ou l’utilisation accrue des réseaux sociaux.
Illustration avec Sophie Cazalienski qui intervient régulièrement auprès des jeunes, en sa qualité de consultante en développement personnel. Pour elle, les deux périodes de confinement (surtout la première) ont contraint les différents acteurs à se réinventer. « Pour ma part, j’ai continué, en distanciel, à aider les gens à retrouver de la confiance en eux en leur donnant des clés. C’est l’une des premières étapes dans la recherche d’un emploi », souligne-t-elle, forte de son expérience, elle qui a suivi plusieurs dizaines de jeunes ou de moins jeunes durant les phases de confinement dans des quartiers dits prioritaires, dans l’antenne de la Mission locale d’Amiens-Centre ou en lien avec Amiens for Youth. « C’était très important de garder un lien avec ces personnes. On a beaucoup parlé des salariés obligés de se mettre en télétravail mais pas des personnes à la recherche d’un emploi qui sont malheureusement souvent passées au second plan dans l’actualité. »
« Le travail effectué à distance m’a permis de préparer mes entretiens d’embauche »
Et pourtant, le travail n’a pas cessé, et a plutôt payé, à en croire les témoignages recueillis. « Les échanges avec Sophie Cazalienski, dans le cadre du Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie), m’ont permis d’avancer dans mon projet professionnel pour devenir auxiliaire puéricultrice », souligne cette jeune femme. « Pendant le confinement, le travail effectué à distance m’a permis de préparer mes entretiens d’embauche. Je sais mieux mettre en valeur mes acquis professionnels », indique un autre demandeur d’emploi. Pour cet homme qui vise une activité professionnelle en télétravail, les sessions effectuées durant le premier confinement se résument en une phrase : « Une prise de conscience et une prise de confiance. »
Avec, pour beaucoup, un retour à l’emploi, quand bien même il s’agit de contrats aidés, ou un début de formation. Il y a quelques semaines, Sophie Cazalienski a posté une vidéo sur la plateforme YouTube dans laquelle elle explique cette démarche d’aide en distanciel.